Madame Figaro, ou la censure qui engendre un bad buzz

Update 28/06/12, 13h45 :
Sur Madame Figaro (marque) a été mis en ligne un article de la direction à propos de cette affaire.
La méthode de défense, c’est celle bien connue du #Spanou : c’est automatique, on n’est pas des catins, en vrai !
Le Figaro a donc proposé à Elise Figaro (l’institutrice) une tribune libre sur leur site… l’art de tout tenter pour arranger son image…
Et pendant ce temps, sur les pages facebook, le Figaro continue de supprimer des commentaires (même légitimes, et postés sur les statuts prévus à cet effet).
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Ce matin, en traînant sur les petits sites que j’ai l’habitude de consulter pour me tenir informé de l’actu numérique (checkez donc la rubrique « liens conseillés »), j’ai appris que le Figaro avait censuré une pauvre institutrice qui a le malheur de porter le même nom que le journal.

Ou plutôt devrions-nous dire : « qui a le malheur de voir son nom utilisé de manière abusive par le journal de droite que tout le monde connaît. ».

 

Bannière "La classe de Madame Figaro"
La classe de Madame Figaro

Madame Figaro est une institutrice. Ses élèves l’appellent tout naturellement « Madame Figaro ».
Tout naturellement, lorsqu’elle a décidé de monter un blog où elle raconterait des petites histoires ayant rapport avec le monde scolaire (et uniquement scolaire), elle n’a rien trouvé de mieux que de l’appeler « La classe de Madame Figaro ».

Jusque là, tout semble logique. Elle s’appelle Figaro, elle est instit’, elle fait un blog dessus… le nom est plus qu’approprié.

Logique… mais pas pour le journal.

Le Figaro, quant à lui, a une déclinaison de son journal qui s’appelle « Madame Figaro ».
Un site féminin d’actu, très girly, très mode, très fashion, lifestyle… des trucs passionnants, en somme. Mais qui n’ont rien à voir avec le monde scolaire.

Mais le Figaro a peur. Le Figaro craint pour son image. Le Figaro se fait dessus à l’idée que les gens confondent « La classe de Madame Figaro » avec son journal (on va appeler ça comme ça) « Madame Figaro ».

Donc, ils ont été voir le cabinet d’avocats Nomos, pour faire peur à l’institutrice, afin qu’elle change le nom de son blog.  Et ils n’y ont pas été de main morte, la menaçant de « 3 ans d’emprisonnement et 300.000 Euros d’amende ». Ils n’y vont clairement pas avec le dos de la cuillère, comme on dit.

Notons au passage que Numerama signale que le journal le Figaro a la loi contre lui. Ce qui a été confirmé par l’INPI (ça, c’est tonton Korben qui me l’a soufflé à l’oreille).

 

Capituler, avant de vaincre ?

Avec cette pression, madame Figaro a préféré jeter l’éponge, et renommer son blog « Les chantiers de l’apprentissage » (lien vers l’article où elle évoque le sujet).

Pendant ce temps, sur les pages Facebook du Figaro et de Madame Figaro, les commentaires de soutien à la vraie Madame Figaro pleuvent.
Face à cette levée de boucliers, le Figaro semble se raviser.

 

Message du Figaro
Le Figaro ferait-il machine arrière ?

Et l’institutrice dans la tourmente semble le confirmer sur son blog. Elle aurait reçu un mail de Madame Figaro laissant penser qu’elle pourrait reprendre son pseudo, voire son nom de blog.

 

Affaire à suivre, donc. Mais toujours est-il que ça a fait un sacré bad buzz au journal, qui a, entre autres, essuyé des centaines de commentaires de personnes outrées comme moi. Les modérateurs ont du pain sur la planche ! #alloCensure 🙂

 

Pour finir, related vid !

Jump à 3:20 :).

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